Courrier des Amis du Rail Azuréen
Monsieur le Directeur Départemental SNCF
12 avenue Thiers
06000 NICE BP 1463
Monsieur le Directeur,
Le jeudi 24 novembre les trains TER ont été supprimés en matinée sur la ligne Nice Breil Tende en raison affichée du « manque de personnel ». Interrogé, l’agent en service de la gare de Breil n’avait aucune information sur la circulation des trains de l’après-midi et du lendemain. Des cars de substitution ont été mis en place mais pas sur tous les créneaux horaires et avec des départs différés. Mauvaise surprise pour les usagers du quotidien qui ont dû rechercher un autre moyen de déplacement ou prendre leur voiture ne pouvant éviter les retards à leur lieu de destination le jeudi 24/11 au matin, du vendredi au samedi 12h 00.
Cette interruption inopinée de dessertes TER sur la ligne Nice Breil Tende qui n’est pas la première venait en complément de la suppression des TER de Nice à Vintimille prévue pour assurer des travaux du vendredi 24/11 20h 00 jusqu’au dimanche 26/11 9h00 ! Aucun moyen de substitution annoncé !
De prime abord nous avons pensé qu’il y avait un manque de conducteurs pour assurer les trains sur la ligne Nice Breil Tende. Après une petite enquête nous apprenons qu’en fait il manquait un aiguilleur en gare de Breil/Roya pour maintenir l’ouverture de la ligne entre Nice et Breil et sur la partie italienne entre Vintimille et Vievola. Les trains italiens ont subi de même cette situation.
Nous dénonçons cette pratique, de nombreux cadres SNCF sont en service au quotidien et doivent assurer l’astreinte pour intervenir dans les cas d’incidents. Ils sont normalement formés pour tenir un poste d’aiguilleur et peuvent donc remplacer un agent absent de son poste. Pourquoi ce poste est resté vacant trois jours privant des centaines d’usagers de leur transport usuel et dont la plupart sont abonnés ??? Est-ce que l’encadrement a suivi la formation professionnelle pour le remplacement des postes de sécurité ? Par ailleurs la SNCF omet de remplacer les trains supprimés par des autocars comme elle le faisait à l’accoutumée (ligne littorale). Est-ce par mesure d’économie ou une défaillance de l’entreprise ?
D’autre part concernant les nouveaux horaires affichés à partir du 11 décembre 2022, des parents d’élèves nous ont contacté pour la desserte du lycée de l’Est (proche ex gare de Nice St Roch). En effet les horaires actuels et prévus à partir du 11 décembre ne sont pas adaptés aux déplacements des élèves résidents des vallées du Paillon. Pour ceux qui prennent leur cours à 8 h 00, ils sont dans l’obligation de prendre le TER 881308 qui arrive à la gare de Pont Michel à 7h00 bien trop tôt (environ 15 ‘ à 20 ‘ de trajet à pied pour se rendre au lycée). Et le soir pour les élèves qui finissent leur cours à 18 h00, le TER 881319 départ de Pont Michel à 18h 16, il leur est impossible de pouvoir y accéder. Les élèves doivent alors attendre 1 heure le train 881223 départ de PONT Michel à19h 18.
Ces amplitudes liées au transport sont usantes pour les élèves qui de fait se retrouvent pendant une heure le matin et une heure le soir dans la rue …Des solutions existent, mieux adapter les horaires des TER ou alors sans rien changer aux horaires, il suffirait de rouvrir la gare de Nice ST Roch (fermée sans concertation avec les usagers), elle permettrait la desserte non seulement du lycée de l’Est mais aussi de l’école de Don Bosco et autres.
La SNCF comme toutes entreprises doit faire face aux aléas du métier. Il semblerait que son évolution ne soit pas favorable à la bonne marche de ce service public, même si les statistiques annoncent des améliorations. Les guichets des gares qui ferment les après les autres ou réduisent à peau de chagrin leur amplitude d’ouverture, remplacés par des automates de vente de billets pas facile à maitriser pour les séniors et touristes, de nombreuses gares déshumanisées et abandonnées, un personnel qui subit des pressions constantes de la baisse des effectifs, la contrainte d’un matériel automoteur dont les révisions s’effectuent à Marseille prolongeant leur indisponibilité etc. Tous ces aléas réunis font que le service public n’est pas à la mesure des attentes des usagers qui réclament un service public ferroviaire de qualité.
Germain Nallino président
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